
En quête d’aventure : Le Dernier Inca
En quête d’aventure, de connaissance et de découverte de soi avec le livre d’Antoine Anglade, Le Dernier Inca. Un livre qui propulse ses personnages (et le lecteur) de notre époque à soixante années en arrière, jusqu’à rejoindre la dramatique époque de l’invasion espagnole pour la civilisation inca…
Présentation de l’auteur :
Antoine Anglade, suite à un voyage au Pérou en 2008, se passionne pour l’histoire de la civilisation inca. Le Dernier Inca est son premier livre. « Son écriture et son imaginaire se nourrissent des tensions entre sociétés modernes et civilisations anciennes, de la place que l’Homme se cherche dans la nature, et des dynamiques complexes qui nous relient. » nous est-il dit dans sa présentation sur le site de Librinova où il publie son roman.
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En quête d’aventure, le résumé du livre, Le Dernier Inca
« Plus nous avançons dans cette expédition et dans nos discussions à la veillée, plus il nous semble […] que les Incas se sont évertués non pas à reprendre Cuzco, mais à cacher et protéger l’accès à la cité de Païtiti. » 1958, carnets d’Aurélia Erhard, Lima.
Passionné par l’histoire des civilisations amérindiennes, Julian décide de partir sur les traces d’Aurélia Erhard, une archéologue réputée, disparue mystérieusement après le massacre de sa dernière expédition.
Accompagné de Sylvie et de Mourad, le jeune thésard n’a qu’une obsession : confirmer l’hypothèse de l’exploratrice sur la survivance de la civilisation inca, plusieurs siècles après l’invasion des conquistadores.
Avec l’aide des populations locales et de quelques mafieux, le trio plonge au cœur du Pérou, hors des sentiers battus, sur les traces d’Aurélia, remontant le fil de l’Histoire des Incas.
Cette quête de vérité se transformera en aventure initiatique. Dans l’épaisseur de la forêt amazonienne, chacun des trois aventuriers découvrira la part sombre de son âme…
Extrait :
Il en retira une liasse de photocopies de mauvaise qualité. La première page figurait la une d’un journal hispanophone, El Comercio, que Julian commença immédiatement à lire. Mourad voyait ses yeux osciller à toute vitesse, plein d’excitation.
« Ça a l’air intéressant… lança-t-il pour capter l’attention de son ami, tout en
cherchant à lire par-dessus son épaule.
— C’est l’article sur le massacre de Kiteni, répondit Julian sans plus de détail,
continuant sa lecture, impassible.
— Le massacre de Kiteni ? Ça sonne comme un mauvais titre de série B,
poursuivit Mourad.
— Plutôt film d’horreur des années cinquante. Je te le traduis à la volée, car je
sens que tu ne vas pas me lâcher. »
Mourad sourit, satisfait.
Cuzco – 9 mai 1959 – L’expédition Erhard prend fin dans un bain de sang
Les corps mutilés de quatre membres de l’expédition, partie depuis plusieurs mois à la recherche de la cité légendaire de Païtiti et menée par l’archéologue franco-péruvienne Aurélia Erhard, ont été retrouvés dans le Santuario Megantoni, district de Kiteni. Ils ont été identifiés comme ceux du docteur Juan Virgen Sanchez, 54 ans, archéologue et conservateur général du Museo Nacional de Arqueología, de Christiano Lopez, 49 ans, entomologiste et photographe, d’Emiliano Rodrigues, 29 ans, cuisinier de l’expédition et d’Ernesto Quispe, 24 ans. Les deux autres membres de l’expédition, Aurélia Erhard et son guide, Zombo, demeurent introuvables à cette heure.
1) Approche subjective de ce livre en quête d’aventure
Avertissement : Ne lisez pas ce qui suit si vous êtes trop influençable. Passez directement à l’approche objective qui se trouve plus bas. Ceci est une approche subjective, donc qui ne concerne que mes sensations/impressions personnelles que je me dois de fournir pour être franche, pour être honnête. Elles n’engagent que moi.
J’ai accepté et donc choisi de faire un SP (Service de Presse) pour ce livre d’Antoine Anglade, que je remercie au passage pour sa confiance, parce que le sujet m’emballait complètement ! Cette idée de parler du dernier Inca, de remettre en question la fin de cette civilisation telle que nous la connaissons, il n’y a rien à faire, ça me mettait en joie. Je trouvais cette idée géniale, grandiose !
Je la trouvais tellement excellente que je me suis laissée emporter par ce flot intérieur passionné, en lisant de biais ce qu’il avait noté dans sa présentation. J’avais retenu l’aventure initiatique qui résonnait aussi très fort chez moi mais j‘avais voilé pour ne pas dire étouffé la découverte de la part sombre de l’âme de chacun des personnages clé du roman… Je savais pourtant très bien que c’est une phase évidente dans tout parcours initiatique ! n’empêche que… L’être humain a toujours un don incroyable pour se leurrer quand ça l’arrange et donc, je n’échappe pas à cette règle. Humaine, je suis.
La remise en question de ma lecture
J’ai donc littéralement dévoré son livre (avec pourtant des difficultés à entrer à fond dans son monde, impression de personnages pas crédibles, de situations trop peu vraisemblables), me demandant au fur et à mesure où il allait m’emmener avec cette histoire. Des idées me sont venues au cours de ma lecture, elles ne se sont pas vérifiées. J’ai donc été surprise par la tournure des événements.
Le compliqué pour moi a été de digérer les parts sombres des trois personnages principaux après avoir appris à, tout d’abord les accepter, puis à les apprécier. Ça a été violent, déstabilisant, cruel. Me plombant vers le bas, au plus profond du sixième sous-sol, ou du dixième, c’est comme vous voulez. Bref, un véritable gouffre s’ouvrait sous mes pieds.
J’en étais à un tel point que je pensais annuler l’écriture de ce SP. J’étais vraiment à deux doigts de contacter Antoine Anglade et de m’excuser auprès de lui, mais qu’à mon niveau, vraiment, ce n’était pas tenable. Et puis, j’ai finalement décidé de laisser passer la nuit. La nuit porte conseil, dit-on. Alors j’ai décidé d’attendre. Autant dire que ma nuit a été agitée ! jusqu’à ce que je trouve la solution, MA solution.
Responsabilité de l’auteur, responsabilité du lecteur
Un auteur n’est jamais responsable de la façon dont les lecteurs prennent son ouvrage. C’est uniquement du fait de l’interprétation de chaque individu, du vécu de chacun, donc de la responsabilité de chacun et non d’une seule et unique personne, l’auteur. Un auteur est par contre responsable de ce qu’il décide de mettre en avant dans son ouvrage, après, chacun en fait ce qu’il veut, ou ce qu’il peut…
D’où des choix de lectures différentes, des préférences de types de lectures (littérature blanche, romance, policier, thriller, aventure, horreur, érotisme, feelgoodbook, témoignages, SF, fantasy, etc.) selon les personnes.
Ma solution a donc été de prendre le taureau par les cornes et de faire face, moi aussi, à mes zones d’ombres en écrivant ce satané SP comme je m’y étais engagée. Et en faisant preuve d’objectivité (voir plus bas) sans pour autant me piétiner comme si de rien n’était, d’où cette approche très subjective.
Phase initiatique du lecteur
Pour être claire, pour moi, toute lecture doit être enrichissante, dans le sens qu’elle doit élever, tirer vers le haut, faire monter dans les hautes sphères le lecteur. Donc si une lecture me plonge au sixième sous-sol, il va me falloir ramer pour remonter à la surface et, grandir ! C’est un boulot que l’on fait seul, face à soi-même. Je me dois en gros de transformer la merde dans laquelle je suis tombée, en or.
Au final, je dis un grand merci à Antoine Anglade pour ce livre et cette forme de parcours initiatique qu’il m’a inconsciemment fait faire au travers de ses écrits et de notre engagement mutuel avec ce SP.
2) Approche plus objective du livre Le Dernier Inca
Julian a une passion. Un sujet qui lui met la tête à l’envers. Prouver à la face du monde que son intuition est juste. Montrer à tous et d’abord à lui-même que la fin des Incas n’est pas celle communément apprise dans les livres d’histoire. Sa passion va le mettre dans des situations de plus en plus compliquées mais peu importe, il est en quête d’aventure, de connaissances, en même temps qu’il est en quête de lui-même.
Il va apprendre, pour commencer, à se débarrasser du milieu confortable et sclérosé des maîtres, des professeurs chercheurs qui l’entourent et auprès desquels il devait rendre sa thèse. Il va embarquer avec lui son meilleur ami et la chérie de ce dernier et provoquer une transformation irrémédiable en chacun d’eux.
Au début, les personnages et le déroulement de l’histoire sont typiquement dans l’air du temps, dans ce qui est à la mode de nos jours. Les stéréotypes sont aussi bien présents. Nous avons un beau gars musclé et sûr de lui, un autre s’affirmant par son approche intellectuelle passionnée et sa bisexualité, une nénette hyper bien foutu ayant voyagé x fois autour du monde, des gars chelou de la mafia russe. Cela se bouscule au fur et à mesure de la lecture tout en restant tout de même dans l’air du temps par cet autre aspect violent du livre qui fait fureur avec les romans noirs et les thrillers.
La lecture passe très bien d’une époque à une autre, tout se lit de façon fluide. Les passages avec les carnets d’Aurélia Erhard se fondent à merveille dans le récit et l’enrichissent subtilement. Ils donnent vraiment au récit une authenticité qu’il n’aurait pas eu sans cela. Ils donnent de la profondeur.
Le Dernier Inca se lit rapidement. Nous aussi on est en quête d’aventure, alors on veut connaître la suite ! On veut savoir comment ça se termine…
Pour lire cette grande quête d’aventure vue par Antoine Anglade, pour l’avoir dans ma bibliothèque de poche qu’est ma liseuse, mon kindle, je clique ici : Le Dernier Inca
Odile