Partir à la découverte de soi : Starling

Partir à la découverte de soi pour enfin se sentir en accord avec le monde, avec les autres, sans se renier et pouvoir aimer, c’est ce que je vous invite à faire en compagnie d’Emma, dans le livre de Mélanie Taquet, Starling

partir à la découverte de soi

Présentation de l’auteur :

Mélanie Taquet

 

Mélanie Taquet, l’auteur de Starling, a publié en 2016 L’instinct des Innocents. Son premier roman auto-publié, Une Vita pas si Dolce, est paru en 2018 aux éditions Eyrolles sous le titre Reste aussi longtemps que tu voudras. La suite, Reviens quand tu veux, paraît en 2019 et en mai 2020, c’est au tour de Réponds-moi, son quatrième roman.

 

Starling… gné ? kécekça ?

Starling, ça veut dire quoi, c’est quoi au juste ce titre, quel rapport avec partir à la découverte de soi ?

Starling c’est le mot anglais pour dire étourneau. Un étourneau étant une espèce de passereaux qui dans ce roman symbolise l’héroïne, Emma. Et pourquoi ? Parce que les passereaux volent toujours en groupe, or Emma se sent comme un oiseau perdu. Elle se voit comme un passereau, un étourneau volant seul, à l’écart de ses congénères, qui eux, sont toujours en groupe lors de leurs déplacements. Sa quête va donc consister à se découvrir elle-même pour ensuite trouver sa place dans le groupe.

Résumé de l’éditeur

« À trente et un ans, Emma est une femme-enfant qui peine à trouver sa place. Forte mais fragile, hypersensible et introspective, elle passe ses soirées devant Netflix ou à rédiger des chroniques littéraires pour son blog, vagabonde dans Londres et écrit pour oublier les problèmes de sa vie. Quand la jeune femme accepte de suivre Chiara, sa meilleure amie et colocataire à une soirée au pub, elle est loin de se douter que l’ambivalent Bilal, fantôme d’une relation interdite, va refaire une entrée fracassante dans sa vie et tout bouleverser sur son passage. Comment garder la tête froide face à cette passion dévastatrice qui l’habite et l’abîme ? Avec l’aide de Chiara et de son « Carnet des petits bonheurs », Emma va apprendre que la vie n’est pas toujours rose, que la douleur s’apprivoise, et que grandir n’est pas une sentence… Un tendre roman d’amitié, une quête de soi qui nous embarque avec humour et émotion entre Londres, Prague et Paris. »

Extraits de ce livre pour partir à la découverte de soi

Même pas peur !

« Un ange passe dans la salle, le temps se suspend. Même la musique s’est arrêtée, ou est-ce le bourdonnement dans mes oreilles qui l’assourdit ? Sous le choc, je n’ai plus prise avec la réalité ; mon esprit tente vainement de faire le lien entre moi, ma main désormais inerte repliée sur mon ventre et le mec allongé par terre à quelques mètres. Le videur du pub arrive sur les lieux du crime et analyse la scène avec scepticisme. Il dévisage le Polonais au sol, puis moi, puis le Polonais, puis moi, puis Bilal, puis le Polonais ; et enfin se décide à venir nous parler, tandis que des badauds pointent du doigt dans ma direction. »

Le remède magique

« Le remède magique de tous les médecins anglais ! « Prenez du paracétamol, et revenez nous voir si cela empire ». Mal au ventre ? Doliprane. Mal à la tête ? Doliprane. Douleurs articulaires ? Doliprane. Fièvre, vomissements ? Doliprane. Fracture : Doliprane ! Ils alternent parfois avec de l’ibuprofène histoire de ne pas créer des soupçons, mais je ne suis pas dupe. Je crois que le NHS a des actions dans l’industrie du paracétamol, et que c’est dans la formation des médecins de conseiller le Doliprane à chaque consultation. »

Le pétage de câble

« Salut Emma, c’est Bilal. J’ai eu ton numéro par Matt, qui l’a eu par Chiara, j’espère que ça ne te dérange pas. Je voulais savoir comment allait ton bras ? Et si tu t’étais remise de la soirée. A bientôt, Bilal.

Oh. My. GOD. Je vais tuer Chiara. Je vais la frire à la poêle, la découper en petits morceaux et la servir en repas à des chiens de la rue. La fracasser à coup de fer à lisser. La forcer à avaler tous les pots de Nutella d’Angleterre jusqu’à ce que son foie explose !

Je lui envoie un message lui demandant à quel moment elle a bien pu oublier de me dire qu’elle avait filé mon numéro à Matt pour Bilal, tout en imaginant mille autres façons de mettre fin à sa vie dans d’atroces souffrances.

Une fois l’inspiration épuisée, je dévisage mon écran. Il faut bien répondre, sinon je vais passer pour une malotrue. Maudite soit Chiara, me voilà en train d’élaborer une ribambelle de stratégies pour répondre à un stupide SMS. Il faut que je paraisse cool, détachée, nonchalante. Et super occupée, genre overbookée, la party girl qui n’a pas une minute à elle. Hors de question de répondre immédiatement. Ça fait la fille qui n’attendait que cela. »

1) Approche subjective de ce livre pour partir à la découverte de soi

Avertissement : Ne lisez pas ce qui suit si vous êtes trop influençable. Passez directement à l’approche objective qui se trouve plus bas. Ceci est une approche subjective, donc qui ne concerne que mes sensations/impressions personnelles que je me dois de fournir pour être franche, pour être honnête. Elles n’engagent que moi.

Pour être claire, j’ai eu envie de lire ce livre parce que le sujet m’interpellait. C’est donc moi qui ai fait une demande d’écriture d’un SP (service de presse) à Mélanie Taquet pour son livre (que je remercie au passage pour avoir accepté !), et non l’inverse comme c’est souvent le cas.

J’ai donc voulu lire ce livre parce que cette histoire d’une nénette qui passe son temps entre ses livres, ses écrits, les livres des autres et se planter devant des séries ou des films (ici sur Netflix) c’est quelque chose que je connais bien. Un peu comme si j’allais croiser une frangine perdue de vue depuis longtemps. Peu importe notre différence d’âge, nous avions de nombreux points communs !

J’avais donc des questions à son sujet. Pourquoi en était-elle là ? Comment vivait-elle cela ? Qu’allait-il se passer dans sa vie ?

Comment faire pour partir à la découverte de soi ?

Pour partir à la découverte de soi il n’y a pas cinquante mille solutions, il n’y en a qu’une. Pour partir à la découverte de soi il faut s’isoler des autres et apprendre à reconnaître ce qui fait sens pour soi. Ecrire, lire, voir des films contribue à mettre en lumière cette quête de soi si c’est fait en fonction de nos propres choix et non en fonction des avis d’autrui – et ce même si dans ce cas là ça permet aussi de savoir différencier ce qui nous plaît de ce qui nous déplaît ou nous laisse de marbre.

Bien sûr l’entourage se charge de nous faire bouger et, si ce n’est l’entourage proche, ce sont les événements de la vie ! Un problème de santé suite à une rencontre inopinée, ou pas, comme ici avec Emma qui se retrouve soudain à l’hôpital et doit faire face à ses démons intérieurs.

Un roman complètement dans l’air du temps

Alors ce livre cumule plusieurs casquettes, je vais dire ça comme ça. Et d’un c’est un livre dit feel-good (ou feel-good book), à savoir un livre qui fait du bien, un livre qui fait ressortir une vision positive, une vision optimiste de la vie avec une approche développement personnel par le biais du « carnet des petits bonheurs. » Et de deux c’est aussi un livre du genre chick-lit ou chick literature (bonjour les accumulations d’anglicismes !), à savoir un roman sentimental écrit par une femme, pour un public féminin (la différence ici étant un titre court, alors qu’il est d’usage pour les chick-lit de mettre un titre long).

Ces deux genres de littérature, feel-good book et chick-lit, sont ainsi catégorisés en France par les maisons d’éditions depuis les années 1996 (pour le chick-lit) suite à la parution du livre de Helen Fielding, Le journal de Bridget Jones, ainsi que le livre de Candace Bushnell, Sex and the City, qui donnera ensuite naissance à la fameuse série télévisée (oui, c’était avant Netflix !) et, 2004 (pour le feel-good book) suite à la parution du livre d’Anna Gavalda, Ensemble c’est tout.

Partir à la découverte de soi et d’un autre type de littérature…

Donc un roman léger, dans l’air du temps, or c’est justement quelque chose qui travaille Emma, qui lui pose problème, la légèreté des romans… Oui, parce qu’elle écrit des chroniques, ok, mais pas que ! Elle est aussi l’auteur de plusieurs livres du genre chick-lit. Et donc, lorsqu’elle se lance dans l’écriture d’un ouvrage plus profond, eh bien ça lui pose quelques petits soucis avec sa maison d’édition… Une maison d’édition spécialisée dans les romans légers et pas du tout dans de la « vraie littérature. » Alors je mets des guillemets parce que c’est là tout le sujet qui coince entre les aficionados de la vraie et de la pseudo littérature... Donc encore une autre approche que j’ai trouvé tout à fait intéressante dans Starling ! Et donc, pas un livre si léger que ça tout compte fait, mais avec beaucoup de matière !

Une amitié indéfectible entre filles

Autant le dire d’emblée, là j’ai eu du mal à accrocher avec cette histoire d’amitié entre filles. Pour tout dire, je suis toujours épatée de découvrir des histoires d’amitié entre filles qui sont aussi fortes. J’irai même plus loin, des histoires d’amitié profondes entre hommes, entre mecs, oui ! Mais entre filles, entre femmes…

Ici Emma et sa coloc Chiara se connaissent depuis l’enfance et ont traversées ensemble nombre d’épreuves. Elles sont comme deux sœurs. Donc là, pourquoi pas ! Et puis il est vrai que le système des colocations est assez récent et que cela peut changer la donne lorsque l’on est jeune. Un peu comme les amitiés nouées à la Fac ! Mais j’ai eu du mal à accrocher parce que mon expérience de la vie ne correspond pas à ça. Pour moi ce n’est pas réaliste.

Alors après, il est vrai que j’ai un regard qui va bien au-delà de la tranche d’âge ciblée pour les lectrices de ce livre et que, lorsque j’avais la trentaine, j’y croyais encore, à l’amitié indéfectible entre filles…

Apprendre à s’aimer soi-même avant de penser à aimer autrui

Et voilà la merveille des merveilles. Oui. Loin des chansons romantiques et des histoires à l’eau de rose, Mélanie Taquet fait passer Emma par tout un tas d’épreuves, par un vrai parcours initiatique ! Mine de rien, oui. Pour apprendre à s’aimer, ELLE ! en tout premier, avant de songer à faire comme tout le monde le préconise autour d’elle (les livres, les chansons, les films, les autres…).

Phase « à la découverte de soi » du lecteur

Pour finir, je dis un grand merci à Mélanie Taquet pour ce livre qui, après nombreuses cogitations, m’a permis de cerner un peu plus celle que je suis ou, plus exactement encore, celle où j’en suis. Car en développement personnel, les endroits où ça coince, c’est justement là qu’il faut aller titiller.

Donc peu importe notre âge au moment de notre lecture de Starling, car même s’il correspond plus à un public de trentenaires, la gamine de 55 ans que je suis y a trouvé matière à réflexion, en plus d’avoir passé un agréable moment de lecture. Alors, merci encore, Mélanie !

2) Approche objective du livre (si c’est possible…)

Une histoire qui se lit d’une traite, ou presque

J’ai tout de suite embarqué dans le livre de Mélanie Taquet, Starling. Je n’ai pas lâché ma lecture, l’histoire est tout à fait prenante. On veut savoir la suite !

Il y a de nombreux rebondissements, beaucoup de personnages et de lieux divers où nous suivons Emma, l’héroïne. Parce que oui, elle lit et écrit beaucoup, elle regarde plein de séries sur Netflix, ok, mais finalement elle bouge pas mal aussi.

Les déplacements, les voyages d’Emma sont un réel plaisir avec à chaque fois de nouvelles découvertes de personnages hauts en couleur. Comme l’héroïne, j’ai à un moment retrouvé l’ambiance du film L’auberge espagnole. Un vrai régal !

Des questions intéressantes tout le long de l’ouvrage. Des sujets variés y sont traités. Des problématiques qui touchent bien des personnes. La volonté ferme d’entraîner le lecteur vers une vie nouvelle, celle qui lui conviendra le mieux une fois sa lecture achevée et digérée, une fois qu’il aura fait face comme Emma, à ses besoins et à ses démons intérieurs.

Partir à la découverte de soi avant de se lancer dans une histoire d’amour

Et ce que j’ai tout simplement adoré, c’est cette lucidité sur l’importance de s’aimer soi-même avant de penser à aimer quelqu’un d’autre. Oui, car s’il y a bien quelque chose d’essentiel dans une vie, c’est bien ça ! Et cette approche est tellement rare, dans notre société, que je trouve bon de le souligner ici.

Oui, Emma va apprendre à se connaître, à s’aimer elle-même avant de pouvoir aimer l’homme qui la met sens dessus dessous dès qu’il est dans son périmètre visuel. Et rien que ça, ça vaut tout l’or du monde ! Vous imaginez les répercussions !?

Plus besoin de divorces, les couples se formeraient réellement dans l’amour et pas pour combler un vide, celui de soi-même. Et les enfants, vous imaginez ! Des enfants grandissant dans des familles qui aiment vraiment, réellement ! Bon sang, mais ça c’est le monde qu’il nous faut construire !!!

Bon, j’arrête là, cette partie devait être la partie objective mais là, pas certaine de toujours être si objective que ça, je me laisse emporter.

Mais je me dois d’être claire, rien que pour cette approche qui va vous sortir des bluettes à l’eau de rose, des livres, des films, des séries, des chansons qui vous vantent le prince charmant depuis votre plus jeune âge et celui de vos mères et grand-mères, LISEZ CE LIVRE !!!

partir à la découverte de soi

Pour lire cette histoire d’amour, cette quête de soi vue par Mélanie Taquet, pour l’avoir absolument dans ma bibliothèque, je clique ici : Starling

Odile