Rite de passage rite initiatique : AUBE tome II

Rite de passage rite initiatique au travers de la saga de l’Europe de Marc Galan, plus précisément encore, dans le tome II de AUBE. Parce qu’il n’y a pas de grandes quêtes humaines sans rite de passage, sans rite initiatique pour aller de l’avant, pour se grandir, pour se dépasser ! 

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Présentation de l’auteur

Marc Galan

Marc Galan a suivi des études à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), il a été courtier en matières agricoles, puis en monnaies anciennes et enfin en art contemporain. Par la suite, il a été en charge des relations presse pour divers peintres de Russie et d’Amérique Latine.

 

Pour en savoir plus sur l’auteur, Marc Galan, je vous invite à lire sa présentation complète dans ma précédente chronique du tome I de sa saga de l’Europe : Quête spirituelle, parcours de guerriers : La Saga de l’Europe.

Résumés du tome II : partie A et partie B

Prélude du printemps (partie A du tome II) :

Kleworegs a été désigné pour mener son peuple vers de nouvelles terres. Cela ne plait pas à tout le monde. Face à des rivaux qui ne reculent devant rien, il devra user tantôt de ruse, tantôt de violence pour échapper à leurs complots. Jusqu’au jour où…

Dans ce monde d’il y a environ 5000 ans, le pouvoir est aussi disputé qu’il l’a toujours été, l’est et le sera, et seuls les plus forts, et surtout les plus sages, parviennent à le garder.

Tout petit roi arrivé à un rang éminent grâce à sa chance et aux dieux, ayant encore tout à prouver, il se sent pourtant sûr de lui et investi d’une mission. C’est ce qui va faire sa force dans ce combat contre des adversaires bien plus puissants, dont la seule limite est qu’ils ne peuvent s’en prendre ouvertement à un homme qu’ils savent choisi par leurs dieux.

Mais la crainte du sacrilège ne peut longtemps brider une trop violente ambition, qui peut aller jusqu’au crime. . Elle doit juste rendre ce crime discret. Kleworegs et ses compagnons le savent. Et ils vont tout faire pour s’en prémunir.

Mais on ne peut toujours être sur ses gardes… Et c’est alors qu’on ne peut plus compter que sur soi et l’aide des dieux… sous quelle forme qu’elle se manifeste.

Survivre et vaincre (partie B du tome II) :

La série AUBE est le roman du demi-siècle, il y a environ 5000 ans, où l’Europe telle que nous la connaissons commence à se mettre en place. Entre prêtres, guerriers et castes productrices règnent une rivalité permanente, mais aussi l’union face aux peuples voisins et souvent ennemis. C’est à ce moment que le peuple de nos ancêtres commence son expansion entre conquêtes, alliances, et parfois par une poussée naturelle, pour former ce qui deviendra l’Europe.

Vaincre ou périr, il faut choisir. Mais pour vaincre, il faut d’abord ne pas périr… ce dont n’est pas du tout assuré Kleworegs, qui fait face au plus terrible défi de son existence. Voir l’horreur que sera l’avenir de son peuple sans lui, lui sera-t-il suffisant pour lui donner la force d’échapper au sort qui l’attend, ou devra-t-il compter sur l’aide des siens… qui doivent déjà le croire mort.… À moins que son salut ne vienne d’Udnessunus, le paysan en rupture de ban qu’il a pris en sympathie malgré son dédain de caste.

Extraits :

Prélude du printemps (partie A du tome II) :

Quel gâchis de garder de telles lames pour un tombeau, quand on pouvait avec elles cultiver de quoi offrir chaque jour aux dieux les meilleurs fruits de la terre. S’il en faisait bon usage, nul n’irait reprocher à Udnessunus de les avoir volées à qui ne s’en servait pas. L’usage fait parfois la propriété, c’était même la justification de bien des conquêtes, bien des occupations. Ce serait celle qu’il opposerait à ceux dont il allait, dans sa course vers le couchant, prendre les terres…

Survivre et vaincre (partie B du tome II) :

Sa tournée commençait dans le premier village découvert. Il ne se souvenait d’aucun de ses membres, mais ses gardiens d’armes lui soufflaient qui était qui et il les saluait de leur nom. Il voulait ensuite connaître les fils des hommes qui avaient portés au milieu des étrangers la sagesse et le savoir d’Aryana, et les interrogeait. Ils ne comprenaient pas un mot, et leurs paroles n’étaient pour lui que bruits. Aucun ne parlait le langage d’Aryana. Les villageois ne savaient as plus que les enfants des guerriers et des troisièmes castes, et ils avaient aussi tout oublié des dévotions à remplir envers la Triade Divine. Il partait, furieux, pour retrouver la même situation dans le village suivant, et l’autre, et l’autre encore. Aryana était morte dans l’esprit de ceux qui avient cru s’emparer des villages de l’ouest, sans s’apercevoir que ceux-ci les avaient digérés.

Quelques uns se rappelaient que Swensunus avait arrêté les Muets.

Ils préféraient l’oublier. La vérité qui va contre l’opinion générale n’est jamais bonne à dire. Même ceux qui avaient participé, en auxiliaires, à cet épisode, finissaient par se persuader qu’ils l’avaient rêvé. C’était cela, ou sentir dans sa bouche le goût amer du mensonge, et ne pouvoir jurer sur les autels consacrés.

Approche subjective

L’art et la manière de se faire trimbaler comme une débutante

Après avoir dévoré le tome 1 de cette sage de l’Europe, Aube, j’ai décidé d’engloutir les deux parties (donc deux livres) du tome 2, trop impatiente que j’étais de connaître la suite de cette magnifique aventure. Je me suis donc plongée dans ma lecture sans prendre le temps de lire la quatrième de couverture de chacun des ouvrages…

Et là, patatra, je me suis fait balader par l’auteur ! c’est rien de le dire… Je ne vous décrirais pas le pourquoi ni le comment (lisez cette série !), mais ce que je peux vous dire c’est que oui, je me suis bien fait avoir. Il a osé aller très loin dans son histoire et donc le suspense est à son comble, mais chut, je n’en dirais pas plus…

Dans quel tome c’était ? Pfff… Lisez la série ! je vous dis, et vous le saurez.

Rite de passage rite initiatique : quand Kleworegs me fait penser à Odin

Quel rapport entre la mythologie nordique et l’histoire des Indo-Européens ? Le passage au rite initiatique d’un grand personnage. Alors pas un dieu ! mais un roi voyageant au pays des dieux. Et comme dans tout rite initiatique, il y a l’avant et l’après le rite, qui fait de Kleworegs un nouvel homme, un homme qui ne sera plus jamais le même. Un homme plus conscient que jamais de ce qui le dépasse, de ce qui est plus grand que lui et de… son rôle en ce monde.

C’est cette clairvoyance qui m’a fait penser au divin borgne, à Odin

Ceci étant, un rite de passage, c’est toujours assez violent. On se trouve d’office confronté à soi-même, à sa mort, à sa vie, et ce vers quoi on va finalement se diriger

J’aurai pu penser à un autre personnage, mais non, c’est Odin qui s’est imposé à moi en lisant Aube II. Sans doute parce que j’ai moi-même aussi étudié la mythologie nordique pendant un temps…  Qui sait…

Une grande fresque des découvertes humaines au milieu des conquêtes de territoires

Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai vu se dessiner d’une manière inattendue les avancées que je vais qualifier de, technologiques. Il y avait déjà eu, dans le tome I, les progrès au niveau de la fabrication des armes, des alliages, du métal. Dans le tome II il y a les avancées dans le domaine du travail du sol, pour les labours.

Le tout au milieu du fracas des intérêts des uns et des autres, des soifs de pouvoir des uns et des autres.

Approche plus objective

Un nouveau thème avec ce rite de passage rite initiatique, par rapport au premier tome

Dans toute existence, qu’on en soit conscient ou pas, il y a des moments spéciaux qui font passer d’un état à un autre. Il y a le « avant », et le « après ». Deux états qui font que nous ne serons jamais plus pareil, transformés que nous sommes, et ce à tout jamais.

Dans de nombreuses cultures, et au cours de notre histoire (puisque ici, il s’agit de l’épopée de l’Europe, rien de moins) le passage de l’enfance à l’âge adulte ou le passage du statut d’apprenti à celui de maître, ou encore le passage du stade de  profane à celui d’initié ont toujours été des périodes fortes, des périodes charnières au cours d’une existence.

Ici, Marc Galan, mène avec brio le parcours initiatique du roi Kleworegs, du grand roi Kleworegs ! devrais-je plutôt dire. Or qui dit grand roi dit aussi rite initiatique particulièrement fort, puissant, quand ce n’est pas violent. En fait, à la limite du destructeur. Car pour être roi de tout un peuple, il nous faut un homme fort ! et ce n’est pas donné à tout le monde…

Et pourquoi l’auteur nous mène-t-il tout cela avec brio ? Parce que nous aussi, mine de rien, nous faisons le nôtre, de parcours  initiatique… (ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je me retrouve confrontée à un parcours initiatique lors d’une de mes lectures et donc pour une de mes chroniques)

Toujours une très belle écriture

Une écriture toujours aussi belle et aussi fluide, des personnages toujours aussi attachants. Enfin, quand il ne s’agit pas de ceux que l’on déteste cordialement, ou de ceux auxquels, personnellement, j’aurai bien passé le fil de mon épée au travers de leur corps ! c’est dire.

Résultat, j’ai hâte de lire le tome III (qui est également en deux parties) pour connaître la suite !

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Pour lire ce roman historique, pour découvrir cette épopée, cette aventure, ce rite de passage rite initiatique, cette quête d’aventure, de pouvoir et de soi vue par Marc Galan, pour l’avoir dans ma bibliothèque, je clique ici : AUBE II – Le printemps sacré (livre A : Prélude au printemps) – La Saga de l’Europe et le deuxième volume du tome 2 : AUBE II – Le printemps sacré (livre B : Survivre et vaincre) – La Saga de l’Europe

Odile